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lundi, 13 novembre 2006

Casse vu par... Georges Cathalo

Quelques témoignages de lecteurs ou de collaborateurs de la revue, qui répondent à la question : « Qu’a représenté Casse pour vous ? »

Casse : on se retrouvera !

« …c’est fini, mais on se retrouvera ! » : c’est avec cette formule que se terminait l’aventure de la revue CASSE. Dernière ligne du dernier numéro paru, cette apostrophe sonnait comme un avertissement et voici qu’en effet, on se retrouve, 10 ans plus tard, alors que les « technologies nouvelles » ont transformé le paysage de la poésie contemporaine en un vaste bric-à-brac, mais ceci est un autre sujet.
Avec le recul, il est intéressant de se demander où l’on pourrait situer CASSE dans le paysage des revues poétiques de la période 1980/2000 ? Personnellement, je la placerai dans le voisinage immédiat de revues telles LE PILON de Jean-Pierre Lesieur ou encore LA FOIRE A BRAS de Jean-Jacques Reboux. D’autres encore, du même type, pourraient être citées, avec, à leur tête, un revuiste déterminé. Car, même si certaines revues font état d’un solide Comité de Rédaction, la réalité des faits est bien plus cruelle : une revue de poésie c’est presque toujours un revuiste passionné et un seul, obstiné, bosseur, curieux et talentueux. Chacun d’eux apporte une coloration particulière à sa revue car c’est lui et lui seul qui donne le ton de la publication. Ici, Jean-Jacques Nuel, avec des prises de position courageuses et des éditoriaux toniques, avait su s’approprier un territoire reconnaissable.
CASSE est pour moi l’exemple-type de la revue efficace : format A5, ni trop mini ni trop maxi (de 32 à 64 pages), accessible, régulière, lisible, maniable, … De plus, on y trouvait un subtil dosage entre les différentes parties (poèmes, nouvelles, infos, chroniques,…). Après quelques premiers numéros hésitants, CASSE avait trouvé sa bonne carburation à laquelle avaient adhéré plus de 200 abonnés fidèles. Dommage donc que Nuel ait décidé d’en interrompre la publication, mais peut-être la verra-t-on renaître sous une autre forme, et qui sait alors, on se retrouvera…
 
Georges Cathalo

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