lundi, 04 septembre 2006
Poèmes de Gilles Lades (in Casse n° 2)
Déjà mon pays m’échappe
me présente de nuit une face inconnue
la splendeur d’angle de sa patience
qui m’était destinée
je crie les bras tendus en tournant vers un fond
et je m’accepte sans patrie
pourvu qu’autour de moi revienne exactement
le déjà vu multiplié par la lumière
et même la pluie infime
sur le cœur grossi de sa mémoire
inlassable comme un regard de jeune mère
ou comme l’amour d’être
bruissant dans la fonte de l’âtre
*
Jour dissolu d’octobre
lassé de toute phrase
du soleil simple et surhumain
un soir sur la crête
usure de charité
à pardonner l’œil froid sur qui passe
charme craquelé
d’un été terrien de naguère
sauvé par des noms de grands bois
In Casse n° 2
07:22 Publié dans Archives de Casse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Culture, Poesie
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